Le burn-out touche en général un profil de personnes dites « résistantes »
De nombreux articles circulent dans les magazines et sur le web pour faire connaître le syndrome d'épuisement professionnel ou familial, aussi appelé burn-out. On met aujourd'hui un terme sur un syndrome, apparu dans les années 70, syndrome qui est la résultante des nombreux changements de notre société depuis une cinquantaine d'année.
Les besoins primaires :
Par nature, l'homme travaille pour vivre et satisfaire ses besoins primaires (manger, boire, avoir un toit pour se reposer, élever ses enfants). De nombreux besoins secondaires se sont ajoutés au fil des dernières décennies, alors les besoins primaires se sont transformés, voire pour certains sont passés au second plan, induisant une pression de plus en plus importante sur chacun des membres des foyers familiaux. Ces besoins sont parfois très présents dès l'adolescence, pour satisfaire les envies, la réussite sociale etc., exacerbés par la publicité et le regard des autres. Les comportements qui en découlent ont engendré une perte du respect de soi en allant chercher la limite physique et psychologique des individus.
Les plus malmenés sont donc les plus endurants :
- ceux qui ne lâchent rien, les plus honnêtes, les plus droits,
- ceux qui ont une conscience professionnelle, souvent en manque de reconnaissance, et à qui parfois il est facile d'en demander plus,
- ceux qui refusent les arrêts lorsqu'il est encore temps de mettre le corps et l'esprit au repos avant que le corps ne se consume petit à petit…, pendant des années parfois avant de s’effondrer.
Ceci s'exprime dans le domaine professionnel bien sûr mais aussi dans le domaine familial. Nombreuses sont les femmes au foyer, épuisées, qui n'ont jamais une minute d'arrêt, qui ont à cœur de faire toujours mieux pour leurs enfants. Comment alors imaginer certaines femmes perfectionnistes essayer de mener de front une gestion de leur foyer (même aidées par leur conjoint) et une carrière professionnelle en se respectant suffisamment pour rester en santé et en accord avec elles-mêmes ?
La dégradation du système nerveux jusqu'à l'effondrement parfois :
Quand le cercle vicieux commence, les personnes fatiguées en premier lieu parce que leurs besoins primaires ne sont plus respectés, sont moins efficaces, ont de la difficulté à se concentrer, passent plus de temps à faire certaines tâches, vérifient leur travail, débauchent tard, s'y remettent à la maison souvent, puis finissent par ne plus débrancher, commencent à moins bien dormir puis parfois perdent le sommeil. Ceci mène à une diminution des fonctions physiologiques (digestion notamment, récupération physique et psychique) ayant pour conséquence une dévalorisation progressive de l'individu qui peine alors à traîner sa fatigue, n’ayant plus goût à rien, tout étant effort. Se dévalorisant lui-même, il se persuade que personne ne peut lui venir en aide. En effet, tellement endurant, il ne peut envisager intellectuellement ne plus supporter la situation.
Le plus dur est de se rendre compte de la situation avant que celle-ci n'aille trop loin. Or ces personnes jusqu’au-boutistes sont souvent têtues, ce qui fait leur engagement et leur efficacité au travail et pour leurs causes en général quelles qu'elles soient, elles se retrouvent parfois entraînées dans une forme de dépression qui perturbe leur perception de la réalité. Différents degrés de dégradation du système nerveux sont perceptibles en fonction du moment où la personne prend conscience de son état et souhaite y faire face. Le plus long à réparer reste bien sûr les personnes qui sont allées jusqu'au bout de leurs forces, ne permettant pas alors un retour rapide à l'équilibre.
Que faire ? Les solutions :
Le rôle de l'entourage est alors primordial, ce sont souvent les personnes de l'entourage qui peuvent agir pour sonner l'alarme que les épuisés n'entendent plus alors que tous les voyants sont au rouge ! Il est bon alors de développer à l'égard des personnes en syndrome d'épuisement : de la bienveillance, de la douceur, de la compréhension, l'acceptation qu'il faut du temps, parfois beaucoup pour récupérer...
S'entourer de thérapeutes compétents est une nécessité :
- un médecin compréhensif et à l'écoute (arrêt de travail, prescription de médicaments nécessaire à l'urgence de la situation) ;
- un naturopathe pour la prise en charge globale et holistique (compléments alimentaires indispensables, écoute attentive guidée, techniques naturelles diverses adaptées à la personne) ;
- et un psychothérapeute ou thérapeute en PNL, hypnose etc. pour une thérapie brève et orientée solutions ;
- et éventuellement en fonction des besoins et des personnalités des individus : acupuncture, énergéticien, shiatsu etc. Le généraliste qu'est le naturopathe des médecines douces saura vous guider vers les techniques les plus judicieuses pour récupérer et éventuellement vous donner des adresses.
Les points importants résident dans le fait :
- de restaurer le terrain biologique vers la santé grâce à l'alimentation (des petits réglages permettent de récupérer de l'énergie), et notamment l'appareil digestif (estomac qui peut être douloureux, aider le foie qui permet aussi de retrouver de l’énergie, aider les intestins souvent hyper-perméables dotés alors d'une flore dégradée diminuant ainsi l'efficacité du système immunitaire),
- de restaurer un sommeil de qualité, grâce à la mise en place de petits points essentiels au retour à l'équilibre (massages de certains points de digipuncture, respirations, utilisations des huiles essentielles, limitation des écrans à lumière bleue surtout le soir, sorties au grand air, explorations des passe-temps favoris créatifs (bricolage, peinture, musique, jardinage etc.),
- de s'occuper de la gestion du stress et des émotions pour lesquels les techniques évoquées participent grandement. Quand il est possible, il est bon d'associer une ou des techniques de relaxation ou de méditation.
Retrouver le respect de ses besoins essentiels permet de retrouver le chemin de l'équilibre. Il est bon aussi d'être conscient qu'il a fallu du temps pour dégrader le système nerveux en tirant sur la corde et mobilisant les ressources internes et qu'il faut alors souvent au moins autant de temps pour retrouver son énergie en activant le système d'auto-régénération du corps en utilisant différents leviers.
Les burn-outs sont souvent le moment de prises de conscience importantes salvatrices qui permettent de définir de nouvelles priorités, c'est malheureusment souvent un mal pour un bien mieux !
H. Jaffré-Pasquiet, naturopathe-iridologue et auteure de livres sur le bien-être et l'alimentation.
Centre d'Hygiène Vitale LNCONSEIL